Fusion Bpost – PostNL
Après l’échec d’une tentative de reprise en mai dernier, les deux sociétés « partenaires égaux et toujours sur la même longueur d’ondes » tentent à nouveau un rapprochement. L’objectif est de faire de la nouvelle entité un leader mondial du courrier et de la distribution de colis « mieux armé pour faire face à la baisse de volumes ».
Des syndicats inquiets
Cependant, des deux côtés de la frontière, les syndicats sont inquiets face à la fusion des deux sociétés en un organisme privé dont les conditions pourraient ne plus être aussi avantageuses pour les salariés. Ils voient dans ce rachat une procédure de privatisation qui pourrait remettre en cause les droits acquis de même que l’emploi dans ces sociétés.
Bpost est prête à payer un montant de 2,5 milliards d’euros pour acquérir la poste néerlandaise. Les syndicats pensent que ce rachat va peser lourdement sur le personnel, d’autant que l’Etat belge se désengage de la société en ne conservant que 40 % des parts environ contre 51,02 % actuellement.
Le ministre se veut rassurant
Face à ces inquiétudes, le ministre Alexander De Croo (Open VLD) en charge de Bpost se veut rassurant. Il indique qu’il serait même prévu la création de 3 200 nouveaux postes, créés essentiellement dans le domaine des colis et de l’e-commerce, et répartis de façon égale entre les deux pays. Cette fusion permettra, à long terme, le maintien de l’emploi. Le statut des salariés ne sera pas modifié et les droits acquis conservés. Il parle d’une « création de valeur substantielle » qui devrait permettre à la nouvelle entité de se positionner à la quatrième place en Europe en termes de revenus avec un chiffre d’affaires pouvant atteindre 6 milliards d’euros.
La poste belge, accusant un peu de retard au niveau de la livraison des colis, très régulièrement, les petites camionnettes néerlandaises viennent en Belgique pour livrer des colis. Les deux sociétés sont complémentaires et renforceront toutes deux leur structure de capital. « La situation de PostNL serait ainsi résolue » ajoute-t-il. Et il conclut sur ces termes : « On prendra notre destin en mains plutôt que de le subir ».
- MPI
